L’Ariège a l’un des parcs cars les moins “dynamiques” d’Occitanie et l’électrification de son parc – même si elle s’est intensifiée ces derniers mois – est plus lente qu’ailleurs. C’est ce qui ressort du diagnostic réalisé sur le secteur, initié au mois de juin 2022.
La révolution numérique et l’urgence d’une transition écologique conduisent à une profonde mutation des modes de déplacements des Ariégeois et, en conséquence, impactent le fonctionnement des professionnels du secteur car. Pour anticiper ces mutations et accompagner au mieux les différents acteurs un diagnostic – piloté par le délégué départemental à l’accompagnement des reconversions professionnelles et réalisé en collaboration avec la chambre de commerce et d’industrie – a été initié au mois de juin 2022.
La restitution de cette étude, ce mardi 24 octobre, a mis en exergue les gros défis auxquels les professionnels doivent déjà faire face en raison de la lente électrification du parc ariégeois. En effet, le département “a l’un des parcs cars les moins ‘dynamiques’ d’Occitanie”, affirme l’experience. Et, concernant les ventes des véhicules électriques, l’Ariège est à la peine. Fin 2022, on comptait seulement 1 182 véhicules électriques et hybrides pour plus de 174 000 véhicules personnels. Pour autant, une accélération des ventes a été observée ces derniers mois : en 2022, 786 voitures électriques ont été vendues contre seulement 472 l’année précédente.
“Sept ans pour rentabiliser le tout”
Et si cette tendance se généralise – comme l’envisage l’étude -, une mise au niveau des {qualifications} des professionnels du secteur s’impose : “Se former à l’électrique, on y est contraint, témoigne le propriétaire du storage Verdier à Mirepoix. Moi, je ne laisse pas le choix à mes employés. Certaines habilitations sont à mes yeux obligatoires automotive ce sont des véhicules qui peuvent être très dangereux à manier, il est donc essentiel de connaître les protocoles.”
Mais investir dans ces formations et le matériel représente une vraie contrainte budgétaire pour ces constructions. D’autant plus que le reste à cost est souvent jugé “trop necessary pour les petites entreprises – majoritaires dans le département -, ce qui vient alourdir le manque induit par la baisse d’activité durant la période de formation, du fait des déplacements et des frais d’hébergement et de restauration” lorsque – comme c’est le cas pour plusieurs formations – l’enseignement ne peut pas se faire en Ariège.
“En moyenne, il faut 7 ans pour rentabiliser le tout”, reconnaît Robert Bassol, président de la Fédération Nationale de l’Car. “C’est regular que les professionnels réfléchissent avant de se lancer. Il faut être réaliste, toutes les entreprises n’auront pas la capacité d’investir. Dans les années à venir, il y aura toujours le même nombre de salariés dans le secteur, mais de moins en moins de sociétés”, prédit l’knowledgeable.
Présent lors de la restitution, le préfet, Simon Bertoux se veut rassurant : “C’est vrai que nous sommes dans un département où l’électrique est moins avancé qu’il peut l’être ailleurs, mais les ventes progressent. Le rapport à la mobilité des jeunes générations va venir bousculer la donne.” Pour encourager les entreprises à investir, il souhaite “développer les formations locales” et “pousser les conseillers methods à se rendre dans les garages” : “La puissance publique a un rôle à jouer pour développer l’électrification dans nos territoires ruraux.”